L'église de Baincthun

Histoire de la paroisse, des églises et des traditions religieuses

«Dès 1129, on note la présence d’une église dont l’autel faisait partie des possessions de l’Abbaye de Notre-Dame de Boulogne…..»

La nef constituait à elle seule la première chapelle dédiée à St Martin, grand apôtre du IV° siècle très en vogue à cette époque dans la région. Construite en pierres de Baincthun, on en devine encore les contours, en examinant les murs au nord et au sud de petites fenêtres à plein cintre, aujourd’hui bouchées.
La petite porte nord, rehaussée d’une archivolte en accolade était l’entrée de la Chapelle. Une inscription en lettres gothiques y signifie : « En nom de Dieu et Sainte Vierge Mère de Jésus Christ..." le reste est malheureusement indéchiffrable.

  • En 1834, Monsieur le curé Fache entreprit la construction de la nef. Il fit exhausser les murs de « 11 pieds » (quatre mètres environ », il y établit une charpente neuve, en chêne du pays et la fit couvrir de pannes.
  • En 1837 eut lieu la 2e construction de la charpente du chœur, laquelle fut faite en bois de chêne du pays mais recouverte en ardoises anglaises.
  • En 1846 et 1847, Mr Fache acheva à l’extérieur le plan qu’il avait entrepris, il fit faire les deux bras de croix qui devaient prouver l’agrandissement si longtemps désiré. Il y ajouta deux chapelles latérales (notamment celle de St Adrien) et une sacristie.

Le coq

Dominant le clocher, il a été posé vers 1905. Il fut percé de trois balles par un soldat anglais un peu éméché le 11 Novembre 1918. Il fut ensuite réparé et équipé d'un paratonnerre avant d'être remonté sur le clocher en 1968.

Le clocher

Il fut construit de Mars à Décembre par l'architecte Godefroy de Boulogne. Il recevait la cloche de la chapelle, « la Jeanne-Josèphe-Florence, bénite en 1754, don de François Eugène de Bernard, Comte de Callone et Seigneur de Baincthun, époux de Dame Jeanne Delvalle. Cette cloche a été refondue en 1886 chez Drouot et neveu fondeur à Douai et remplacée par deux cloches, la « Jeanne Marie » (Parrain : Jean-Baptiste Widhent, maire du village. Marraine : Marie Sénéca-Hopf-Moser) et la « Louise Augustine » (Parrain : Mr Louis Legrand, Marraine : Mme Augustine Lefort-Quehen) Mr Auguste Beaugrand, curé de Baincthun.

L’ orgue

Il fut acheté en 1863 par l'abbé Fache, curé de Baincthun, à la paroisse St Michel du Havre.
Les ailes du buffet portent la date de 1740. Elles proviennent de la Chapelle particulière de Monseigneur de Pressy, Evêque de Boulogne de 1712 à 1789. Elles furent vendues par Mgr Haffreingue à un brocanteur, Mr Harrewyn, qui les revendit à l'abbé Fache. L’orgue fut testé et inauguré par Mr Félix Alexandre Guilmant (1837-1911) et Mr Charles Louis Hanon (1819-1900), auteur d'une célèbre méthode de piano.

Le 27 Octobre 1979, ce sont les organistes Pierre Queval de Saint Michel et Jean Deligny titulaire de cet instrument vieux de 150 ans qui procédèrent à l'inauguration des orgues restaurées par l'Abbé FLIPO, après 40 ans de silence.

Les vitraux

Ils sont au nombre de 20. Trois d'entre eux portent la signature de Mr Latteux Bazin maître verrier du 19e et 20e siècle au Mesnil Saint Firmin (Oise). Ils furent réalisés en 1877.

L'église de Questinghen

Elle a été détruite pendant la révolution, elle était dédiée à Saint-Omer, elle était petite, couverte de tuiles avec un plafond en planches.
En 1694, selon le registre des Baptêmes, Questinghen est une paroisse désignée comme « secours de Baingthun », et dont le curé est un certain Beaufils. Il est donc probable que l'église existe déjà. Elle se situait au niveau de la ferme exploitée actuellement par Mr Pâques. L’ancienne cloche de l'église de Questinghen date de 1515. Elle est entreposée derrière l'orgue de l'église de Baincthun. Elle porte une inscription gothique en langue flamande : “OMAER ES MIJNE NAME SITT MOET GOD ZIINBEKAME IC WAS GHEGHOETE INT IAER ONS HEERE XVcXV” ("Omer est mon nom. elle doit être agréable à Dieu. J’ai été fondue en l’an de notre seigneur 1515").

La Chapelle à Macquinghen

Située dans le château d'Ordre, elle était un bénéfice ecclésiastique, fondé en 1675 par François du Wicquet, sous l’invocation de Jésus crucifié, pour servir en quelque sorte d’annexe à la paroisse de Baincthun, où il n’y avait alors qu’une messe le dimanche.  
Le presbytère

Nous n'avons pas beaucoup d'informations sur les presbytères avant 1829 si ce n'est l'évocation de « chaumières » ou de maisons destinées à cet effet et dont la commune payait le loyer. Plus tard, Mr Latteux proposa à la Commune une maison qu'il avait fait construire en 1829 et 1830 pour moins de la moitié de sa valeur. Après quelques problèmes de paiement et l'implication de Mr le Curé, elle devient « maison presbytérale ». On peut toujours la voir en bas de la rue des Castors, arborant fièrement la date de 1829 sur la toiture. La maison fut vendue à un particulier en 2012.

Les traditions religieuses

La commune possède 4 calvaires ainsi qu'une petite chapelle dédiée à la vierge située route de Desvres. Le pèlerinage Saint Adrien, officier romain, mourut martyr en 303, sous Maximilien, à Nicodème, dévoré par des lions.
Tradition ancestrale, le pèlerinage, interrompu plusieurs fois, se poursuit encore actuellement le premier dimanche de Septembre. Chaque année, il a lieu en présence des Dames de la Marine, venues de la Beurière à Boulogne.
Les pèlerins se rendent à la fontaine St Adrien qui se trouve derrière le café de l'Union à Baincthun. Un acte permettant son accès, a été réalisé devant Maître Vandenbroucque, notaire à Boulogne en 1979.