Lettre d'information aux habitants numéro 20

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Madame, Monsieur,

Notre Conseil municipal s’est réuni une nouvelle fois ce Mercredi 25 novembre pour voter un grand nombre de délibérations qui intéressent directement notre vie communale : création d’un  marché hebdomadaire ce 26 novembre, mise en place d’un service de portage de repas à domicile, location d’un local pour l’ouverture très prochaine d’un salon de toilettage, démarches auprès des partenaires institutionnels pour l’accroissement de l’offre de santé, poursuite de la mise en conformité de la sécurité incendie, demandes de subvention pour accompagner le programme de réhabilitation du centre bourg et les travaux entrepris ou programmés pour améliorer les secteurs de la voirie communale les plus dégradés.

A cet égard, les riverains du hameau de Questinghen ont pu constater les travaux réalisés, seconde phase du réaménagement engagé de ce quartier. Ceux de la rue des Carrières pourront prochainement faire de même, cette voie effectivement très abimée devant être remise en état très rapidement.

Une prochaine réunion du Conseil est d’ores et déjà programmée avant la fin de cette année pour avancer sans perdre de temps sur des sujets aussi importants que l’amélioration du stationnement ou l’implantation de nouveaux commerces.

Malgré les contraintes, le travail de l’équipe municipale, constant depuis le premier jour, ne s’arrête pas et la vie des projets se poursuit.

Une fois encore, cette séance du Conseil s’est déroulée en l’absence des trois élus de l’opposition, Monsieur Laurent FOURCROY ayant fait savoir, par un message électronique laconique transmis quelques heures avant en Mairie, que lui-même et ses colistiers ne participeraient pas à la réunion. C’est une habitude depuis le 23 mai. Depuis cette date une de ces colistières a démissionné, dûment remplacée par la suivante de liste. La posture aujourd’hui reste la même.

Le motif invoqué depuis l’origine pour ces absences répétées était l’attente dans laquelle Monsieur FOURCROY se trouvait des suites du recours qu’il avait intenté contre le résultat de l’élection municipale du 15 mars, laissant ainsi supposer qu’en cas d’échec de cette initiative, il pourrait alors envisager de rejoindre ses collègues élus. Je rappelle que ce recours, au demeurant totalement conforme au droit de chaque citoyen et de chaque candidat de contester les résultats, visait d’éventuelles irrégularités de forme ayant pu induire en erreur les électeurs sur fond de manœuvres déloyales, et avait pour objet non pas d’obtenir l’annulation de l’élection, ce qui en aurait entraîné une nouvelle, mais simplement de faire reconnaitre élue automatiquement la liste des plaignants ce qui bien évidemment dispensait de facto de retourner devant les électeurs.

Par décision contradictoire rendue le 28 Septembre dernier, le Tribunal Administratif de Lille a rejeté la demande et indiqué clairement qu’elle était non fondée et qu’il était établi qu’aucune manœuvre et aucune irrégularité ne pouvait être relevée, validant ainsi le résultat de l’élection.

Cette décision pouvait faire l’objet d’un appel devant le Conseil d’Etat dans un délai d’un mois.

Je n’ai à ce jour pas été informé que cela ait été le cas.

Ce débat juridique étant clos, rien ne semble donc pouvoir empêcher la participation de ces trois élus.

Manifestement ce n’est pas l’option qu’ils retiennent.

J’en suis profondément désolé, pour eux, pour les baincthunois et pour la bonne marche de la vie communale.

Comme je l’ai écrit et dit à de nombreuses reprises, la vie communale, c’est l’échange et la confrontation d’initiatives, de projets, d’idées, de suggestions, de critiques, pour co-construire, c’est-à-dire bâtir ensemble le présent et l’avenir.

Cette confrontation, elle se produit d’abord au moment de l’élection municipale avec l’affrontement de visions différentes voire antagonistes. Chacune et chacun s’exprime alors en choisissant des candidats pour que, une fois élus, ils portent et défendent leurs opinions et les représentent.

Cette étape une fois franchie, c’est dans les instances communales que se déroule le débat : dans les commissions municipales, ouvertes à tous les élus, qui examinent avant chaque conseil les projets de délibérations et émettent un avis, et bien entendu et au premier chef dans les séances du Conseil car c’est là et uniquement là que se prennent les décisions qui engagent la municipalité.

Il existe certes bien d’autres moyens informels de susciter des discussions, voire des polémiques. Les messageries électroniques et les réseaux sociaux sont à cet égard des supports faciles. Ce sont des formes d’expression qui existent, qui ont leur utilité et que je respecte.

Mais le vrai débat, le débat légitime, celui au travers duquel doivent se confronter les opinions de tous les citoyens par l’intermédiaire de celles et ceux qu’ils ont choisis, celui qui fonde l’action, c’est au Conseil municipal et dans les instances officielles qu’il a lieu.

En s’abstenant de participer, en ne prenant part d’aucune manière à une vie communale qu’ils affichaient pourtant vouloir animer, en laissant vacant une place qui leur revient, nos trois collègues se privent de ce débat démocratique et de la possibilité de peser sur les décisions. Et, pour le dire sereinement mais clairement, ils privent ainsi de la même possibilité toutes celles et ceux qui les ont élus.

Participer n’est pas une obligation aux termes de la loi, c’est simplement un droit.

Pour moi, c’est un droit fondamental, c’est aussi quelque part un devoir moral.

Je souhaite donc que les choses évoluent dans le bon sens, un sens plus conforme à cette vie démocratique que j’appelle de mes vœux.

Le 23 mars, je vous écrivais que tous ceux qui m’avaient apporté leur soutien et ceux qui avaient choisi différemment, ceux qui n’avaient pas pu ou souhaité voter ce jour- là, tous auraient leur place pleine et entière dans nos préoccupations, nos projets et nos réalisations.

Ma volonté n’a pas changé.

L’essentiel c’est le présent, l’avenir, le destin des Baincthunois.

C’est le présent, l’avenir, le destin de notre commune dont j’ai l’ambition, avec votre appui, de faire un village, non pas bouleversé, mais modernisé, c’est-à-dire qui prépare l’avenir, c’est-à-dire qui, en s’appuyant sur les valeurs et les réalités qui ont fait son histoire et son âme, et en les préservant, ouvre des perspectives nouvelles à défaut desquelles il s’épuiserait peu à peu.

Je vous l’ai dit c’est un travail de longue haleine qu’il nous faut mener en tenant compte des capacités de la commune, de notre environnement, des opportunités qu’il nous faut saisir, des circonstances qui, en ce moment, ne nous aident guère.

C’est ma responsabilité et celle de l’équipe qui m’entoure, la responsabilité qu’une majorité d’entre vous nous a confiée.

C’est aussi notre affaire commune, celle qu’avec votre participation, et nous aurons de multiples occasions de la mettre en œuvre, nous pourrons mener au fil des jours et sur la route que je vous ai proposée, pour le bien de tous et pour la satisfaction de l’intérêt général.

Merci de votre attention. Merci de vos soutiens. Merci de vos apports.

Pour vous, pour Baincthun, nous sommes à la tâche.                                                          

Le Maire,          

Stéphane BOURGEOIS.